Typography

TeachGPT, une intelligence artificielle enseignante, sera déployée pour la première fois à Télécom Paris, grande école à la pointe de l’innovation numérique. Une étape vers l’objectif ultime de remplacer les professeurs et, à terme, les élèves par cette technologie. La direction se félicite de cette innovation.

Mais est-ce la fin de l’enseignement classique ?

 Avec l’arrivée des intelligences artificielles conversationnelles, les modalités pédagogiques éprouvées sont en voie d’obsolescence. Les enseignants eux-mêmes seraient-ils menacés dans leur fonction ?

La solution choisie, dénommée TeachGPT, développée au sein du département IDS (Image, Données, Signal), en partenariat avec une EdTech suisse financée par le Crédit Vaudois et les Écoles Polytechniques Fédérales de Lausanne et Zurich, représente la réponse française et européenne aux grands modèles linguistiques développés par l’américaine OpenAI. Les premiers tests ont déjà été effectués au sein de Télécom Paris depuis le début de l’année, pour un lancement officiel à la rentrée de septembre 2023.

Quelques cours ont donc déjà été donnés sur des populations tests d’élèves volontaires. Les premiers résultats apparaissent satisfaisants, l’algorithme s’adaptant très vite pour optimiser les évaluations des élèves et son propre score de satisfaction auprès d’eux.

Ainsi, à l’issue de cette expérimentation, TeachGPT a recueilli 95% d’avis positifs de la part des étudiants, notamment grâce à un ajustement automatique de la durée et de la difficulté des contrôles en fonction du niveau et de la capacité de concentration des étudiants.

De son côté, le directeur d’établissement se félicite de cette innovation, « Grâce au coût marginal zéro du numérique, TeachGPT résout notre problématique d’objectif de croissance du nombre de nos diplômés dans un contexte inflationniste. »

Mais cette première version de l’IA-enseignante, n’est qu’une première étape. La direction de l’École envisage d’aller plus loin, « Il ne suffit pas d’augmenter le nombre de cours en automatisant l’enseignement, nous devons également optimiser la production d’étudiants. Si cette expérimentation est concluante, nous espérons pouvoir lancer dans quelques mois le premier cours où les élèves eux-mêmes seront des IA. »