Le groupe américain Microsoft a averti qu'une vulnérabilité de son logiciel Windows, récemment exposée par son rival Google, était exploitée par des pirates informatiques soupçonnés d'avoir mené des attaques contre des institutions politiques américaines.


Le groupe de pirates, que Microsoft appelle "" Strontium "", a lancé une campagne d'attaques par hameçonnage visant des cibles spécifiques, notamment des agences gouvernementales ou des institutions diplomatiques et militaires, écrit Terry Myerson, vice-président de Microsoft en charge notamment de Windows, sur un blog officiel du groupe.

Les pirates combinent leurs attaques par hameçonnage avec l'exploitation de failles de sécurité dans Windows ainsi que dans Flash, un logiciel d'Adobe, pour installer des portes dérobées sur des ordinateurs afin de pouvoir ensuite s'y introduire à leur guise.

L'hameçonnage consiste à envoyer des courriels personnalisés et semblant émaner d'un organisme officiel afin d'inciter le destinataire à cliquer sur un lien ou une pièce jointe, et récupérer ainsi des informations confidentielles.

Ce n'est pas Microsoft lui-même, mais des chercheurs de Google qui avaient rendu ces failles publiques les qualifiant de "" particulièrement graves "" et précisant "" qu'elles sont activement exploitées "".

Terry Myerson a toutefois critiqué le fait que son rival n'ait pas attendu que le problème soit résolu. "" La décision de Google de dévoiler ces failles avant que des patchs soient largement disponibles et testés est décevante, et fait courir un risque accru aux consommateurs "", déplore-t-il.

Microsoft indique que ses propres patchs de sécurité sont en phase de tests et devraient faire l'objet d'une mise à jour. Terry Myerson assure toutefois que les internautes utilisant le navigateur Edge et la dernière version de Windows 10 ne devraient pas être vulnérables.

Yahoo! a annoncé avoir plus que doublé son bénéfice net au 3e trimestre, de quoi mettre du baume au cœur des investisseurs, alors que le récent cyber-piratage de sa messagerie nourrit des inquiétudes sur son rachat par Verizon.


Le bénéfice net a atteint 163 millions de dollars contre 76 millions un an auparavant, et le résultat par action hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, est ressorti à 20 cents quand les analystes n'en espéraient que 14.

Le chiffre d'affaires du groupe a progressé pour sa part de 6% à 1,3 milliard de dollars, un niveau conforme aux attentes.

"" En plus de nos efforts continus pour renforcer notre activité, nous sommes occupés à préparer l'intégration avec Verizon. Nous restons très confiants, non seulement dans la valeur de nos activités, mais aussi dans la valeur que les produits de Yahoo apportent à nos utilisateurs "", a commenté dans le communiqué la patronne du groupe internet, Marissa Mayer.

Yahoo!, en difficultés depuis plusieurs années, avait finalement accepté fin juillet de vendre son cœur de métier (à commencer par ses services et plateformes en ligne comme Yahoo News ou Yahoo Mail) à l'opérateur de télécoms Verizon pour 4,8 milliards de dollars.

Le groupe internet a toutefois subi depuis une véritable série noire. En septembre, il avait dévoilé que sa messagerie avait subi deux ans auparavant une cyber-attaque historique, durant laquelle 500 millions de comptes d'utilisateurs avaient été affectés. En octobre, il a dû se défendre d'accusations dans les médias, selon lesquelles il avait scanné les courriels de ses utilisateurs à la demande des services de renseignements américains. Tout cela a alimenté les spéculations sur une potentielle remise en cause du prix payé par Verizon, ce qu'aucun des deux groupes n'a confirmé.

Sans remettre formellement en cause la transaction, le chef du département juridique de Verizon, Craig Silliman, avait malgré tout évoqué la semaine dernière "" des raisons raisonnables de penser aujourd'hui que l'impact (de la cyber-attaque) est important "".

 

"" Nous attendons de Yahoo qu'ils nous expliquent l'impact plein et entier "", avait-il poursuivi. "" S'ils pensent que (l'impact n'est pas important, ndlr), ils doivent nous le montrer. ""

Plus de 100 régulateurs, leaders de l'industrie et experts venant de plus de 20 pays du continent africain se sont réunis en marge de l'événement de haut niveau organisé par le ministère tunisien des Technologies de communication et de l'Economie numérique en Tunisie et Huawei Technologies en Afrique du nord.


C'est la première fois que la Tunisie, hub des TIC désigné par l'Agenda numérique pour 2020, accueille un tel évènement ministériel. Tenu à Hammamet, cette ville merveilleuse située sur le littoral, cet événement avait comme thème principal "" l'établissement d'une meilleure connectivité en Afrique "" et visait à discuter des meilleures pratiques nationales liées aux TIC et explorer les tendances, ainsi que la façon suivant laquelle les institutions gouvernementales et les entreprises appartenant à différentes industries peuvent atteindre collectivement l'objectif de la numérisation nationale.

Peng Song, président de Huawei Technologies en Afrique du nord a élaboré la stratégie de Huawei et sa vision pour un monde intelligent à travers des concepts et technologies basés sur le Cloud, lors du Forum national africain des TIC. Il a appelé les pays de la région à bien penser à l'écosystème basé sur le Cloud établi par des initiatives telles que le lancement de la stratégie basée sur le Cloud, la mise en place d'une infrastructure basée sur le Cloud, le développement des technologies basées sur le Cloud et la réalisation de la "" Cloudification "".

Durant le Forum, Peng Song a affirmé : "" Chez Huawei, nous pensons que le développement national des TIC sera possible grâce au Cloud. Nous croyons que dans le futur proche, un monde intelligent changera énormément notre société, et nous sommes certains que les TIC seront le pilier de ce monde intelligent. Selon notre propre philosophie, le monde intelligent est caractérisé par trois choses : tous les objets auront la capacité de détecter, seront connectés et intelligents. La présence de ces trois caractéristiques dépend entièrement du développement des TIC ! Dans un monde intelligent, les appareils joueront le rôle de capteurs dans un environnement très sensible.  Les réseaux connecteront tout, et le Cloud sera la source de l'intelligence de ces objets. Ces trois éléments forment une architecture synergique  pour les appareils, les canaux d'information et le Cloud. ""

En marge de l'exposition Gitex Technology Week 2016, Teknotel, le magazine spécialisé dans le domaine de la technologie et du business, a décerné des prix aux meilleurs fabricants de smartphones et  d'appareils électroniques, ainsi qu'aux entreprises de télécommunications les plus distinguées. La cérémonie s'est tenue le 18 octobre, au Nassima Royal Hotel à Dubaï.


Dans son discours d'ouverture, M. Naim Boueri, directeur des opérations chez Trace Media, a souhaité la bienvenue au public et parlé de l'histoire de Teknotel en tant que premier magazine technologique arabe, lancé il y a déjà 15 ans.

"" Nous avons décidé de nous lancer sur le marché de la publication avec le premier magazine technologique arabe qui portait le nom de T2 Arabia ! A l'époque, nous ne couvrions que le marché de l'électronique grand public. A travers les années, nous avons répondu à la demande croissante en faisant évoluer le magazine jusqu'à ce qu'il devienne connu sous le nom de Teknotel qui, aujourd'hui, couvre toutes les nouvelles technologiques, techniques et en rapport avec le monde des affaires "", a-t-il précisé.

Ensuite, M. Toni Eid, PDG de Trace Media, a accueilli les personnes assistant à la cérémonie et vanté l'importance de cet événement qui honore les leaders et experts en matière de technologie et de business, tout en mettant en valeur les exploits et innovations les plus remarquables de l'industrie.

Les lauréats ont été sélectionnés en se basant sur un vote public, représentant 60% du résultat final. Les 40% restants se sont basés sur l'opinion d'un jury composé de quatre experts dans le domaine des TIC.

Les prix ont été décernés comme suit :

Catégorie

Entreprise

Produit

Meilleure tablette

Lenovo

Yoga book

Meilleur ordinateur portable

HP

HP EliteBook 1030

Meilleure solution de sécurité personnelle

Kaspersky

Kaspersky

Meilleure télévision

Samsung

Samsung Curved 55-inch 4K ULTRA HD

Meilleure caméra d'entrée de gamme

Nikon

Nikon D3400

Meilleure caméra à reflex numérique

Canon

Canon EOS 5Ds

Meilleur fournisseur média

Now TV

Now TV

Meilleur pack de données mobiles

du

du

Meilleur service à la clientèle

Zain

touch – Lebanon

Meilleur opérateur

Etisalat

Etisalat

Meilleure technologie vestimentaire (Wearable)

Huawei

Huawei Watch

Meilleur smartphone bon marché

LG

G5

Meilleur smartphone à double objectif

Huawei

P9

Smartphone de l'année

Sony

Xperia X

La chute des ventes mondiales de montres connectées s'est accélérée au troisième trimestre, emmenée par l'Apple Watch qui accuse un plongeon de 71,6%, selon des estimations du cabinet de recherche IDC.


Toutes marques confondues, 2,7 millions de montres connectées ont été écoulées au troisième trimestre, soit 51,6% de moins que sur la même période de 2015.

Apple ne divulgue pas officiellement ses chiffres de ventes, mais IDC les évalue à 1,1 million d'unités, soit 41,3% du marché mondial et un recul de 71,6% sur un an. Au deuxième trimestre, IDC avait estimé la baisse à 32% pour l'ensemble du marché, et à 55% pour l'Apple Watch.

Le cabinet invoque en partie le calendrier de renouvellement des appareils : la deuxième génération d'Apple Watch n'est arrivée sur le marché que fin septembre, la nouvelle Gear S3 de Samsung n'est pas encore sortie, et plusieurs fabricants hésitent à proposer un nouvel appareil avant les fêtes car Google a repoussé à l'an prochain la mise à jour de son logiciel d'exploitation (Android Wear 2.0).

Toutefois, "" il devient également évident que les montres connectées actuelles ne sont pas pour tout le monde "", relève Jitesh Ubrani, un analyste d'IDC.

"" Avoir un but et une utilisation clairs est primordial, c'est pourquoi beaucoup de fabricants se concentrent sur le fitness à cause de sa simplicité. Mais à terme, différencier l'usage de la montre connectée et du smartphone sera un élément-clé "", prévient-il.

Au troisième trimestre, Garmin a pris la deuxième place mondiale derrière Apple, avec environ 600 000 unités vendues (20,5% du marché). Samsung arrive en troisième position (environ 400 000 unités, soit 14,4% du marché), suivi par Lenovo et Pebble (quelque 100 000 unités chacun, pour respectivement 3,4% et 3,2% du marché).

L'affaire de l'explosion des batteries lithium a resurgi, depuis la sortie du smartphone Samsung Galaxy Note 7 dans l'actualité. Quid de la composition de ces batteries ? Qu'est-ce qui cause leur explosion ? Le géant Samsung n'avait-il pas effectué des tests avant de mettre ces téléphones sur le marché ?


Pourquoi les batteries lithium explosent-elles ?

Le phénomène n'est pas récent. Le problème de l'explosion des batteries lithium équipant nos téléphones ou même certains avions a toujours existé. Les raisons d'une telle réaction consistent en la réunion d'une multitude de facteurs, ce qui revient à dire que l'explosion n'est effectivement pas due à la batterie seule en tant que telle. En effet, quel que soit l'appareil, lorsque la batterie qui l'alimente explose, l'on peut déduire qu'il s'agit d'un défaut de fabrication relatif soit au chargeur utilisé (pouvant ne pas être celui d'origine), soit à la batterie elle-même pouvant souffrir de ce qu'on appelle communément l'"" emballement thermique "". En d'autres termes, l'excès de température qui peut survenir à une batterie entraîne sa surchauffe de manière exponentielle aboutissant à son explosion. Bien que les producteurs aient mis en place un système de protection empêchant cette augmentation de température provoquée par des réactions chimiques cumulant l'énergie, il n'en demeure pas moins que les batteries sont, de nos jours, de plus en plus fines. Le peu d'espace fait que le séparateur qui compartimente les plaques positives et négatives se trouvant à l'intérieur de la batterie est de moins en moins épais, ce qui facilite l'intrusion de produits chimiques à l'origine de cette surchauffe : des dendrites de lithium métalliques se forment et vont toucher l'autre électrode, créant ainsi un court-circuit. Plus encore, ce fusible qui, à l'origine, est supposé couper le chargement de l'appareil pour des raisons d'économie, n'est pas toujours inséré dans les batteries.

Pourquoi continue-t-on à les utiliser si elles sont dangereuses ?

Comme il a été précisé précédemment, ce n'est pas la batterie elle-même qui est dangereuse. Contrairement aux batteries traditionnelles, les batteries lithium se chargent plus rapidement, durent plus longtemps et ont une densité de puissance supérieure. Toutefois, si le fabricant n'a pas pris le soin de bien suivre toutes les consignes de sécurité et d'économiser sur les composants, le danger d'explosion se présente indubitablement. Pour cela, des mesures de précaution peuvent être prises pour éviter un tel souci : toujours opter pour une batterie de la marque de l'appareil en cas de remplacement de cette dernière, ne jamais laisser l'appareil dans un environnement fortement exposé au soleil ou à température élevée, surtout en période de charge, ne pas attendre que la batterie soit au plus bas pour la recharger (en dessous de 50 pour cent, cela pourrait être dangereux). D'autant plus que pour une utilisation sans risque, la température moyenne doit se situer entre -5°C et +120 °C, bien que la stabilité de l'ensemble puisse différer en fonction des éléments internes et surtout de l'usage que l'on a de la batterie.

Les anomalies des modèles d'avion surnommés "" Dreamliner ""

Lorsqu'en 2013 la batterie du Boeing 787 Dreamliner a explosé, c'est toute la flotte aérienne qui a été clouée au sol et les batteries au lithium qui ont été pointées du doigt. Jusqu'à un certain temps, les avions de ligne recouraient aux batteries nickel-cadmium, mais lorsqu'il s'est avéré que celles au lithium offraient une capacité de stockage supérieure avec un temps de charge allant de 0 à 90 pour cent dans un intervalle de 75 minutes, l'industrie a penché pour le second choix. Mettant en œuvre un électrolyte organique inflammable, l'instabilité des batteries lithium est aujourd'hui largement répandue, ce qui pousse les chercheurs à opter pour un remplacement de l'électrolyte (un solvant organique inflammable) liquide par un électrolyte polymère, en conservant l'autonomie des batteries. Il est également à noter qu'en raison de l'oxydation des accumulateurs, processus qui se produit naturellement avec le vieillissement, les batteries au lithium perdent de leur capacité et éclatent, ce qui provoque la fuite de l'électrolyte, souvent de l'hexafluorophosphate de lithium et des sels métalliques. Il suffit alors d'une étincelle ou même d'une surface chaude pour générer une explosion. L'électrolyte contient aussi différents éléments qui peuvent dégager un gaz toxique, le fluorure d'hydrogène.

Les cadres haut placés de l'industrie (les CXO), représentant les entreprises leaders dans le domaine des TIC, les régions arabe et africaine, ainsi que la direction supérieure du secteur de normalisation de télécommunications de l'UIT ou UIT-T, se sont réunis pour discuter  des stratégies visant à accélérer le déploiement des réseaux d'accès au haut débit à des vitesses de l'ordre du Gigabit, et des nouveaux dynamismes introduits par l'émergence des services OTT (over-the-top).


Tenue en marge de l'Assemblée mondiale de la normalisation des télécommunications (AMNT-16) à Hammamet en Tunisie, la réunion des CXO a été inaugurée par S. E. Habib Dababi, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique en Tunisie et ouverte par le mot d'accueil de Nizar Bouguila, PDG de Tunisie Télécom. Elle a offert au secteur privé l'opportunité de résumer et d'échanger des points de vue avec l'UIT-T en ce qui concerne des les besoins émergents de l'industrie et les priorités associées à la normalisation.

Les participants à la réunion des CXO ont noté que les opérateurs ont témoigné de l'émergence de nouvelles opportunités et défis à cause de la prolifération de services fournis sur les réseaux de communication par des tierces parties, souvent nommées "" services OTT "". Ils ont appelé l'UIT-T à examiner l'impact économique de ces services sur les opérateurs, et à établir des normes internationales et une approche globale pour faire face au marché des OTT.

En outre, la réunion a passé en revue les développements récents et les déploiements de réseaux d'accès au haut débit, y compris ceux soutenus et normalisés par l'UIT-T, tels que G.fast, G.hn, VDSL2 et les réseaux optiques passifs comme NG-PON2. Un point principal était aussi les réalités virtuelle et augmentée que la réunion a considérées comme sujet qui revêt une très grande importance stratégique.

Les participants ont exprimé leur appréciation et remerciements à l'UIT pour leur avoir offert la chance d'échanger les points de vue sur les nouvelles tendances liées aux TIC et les priorités de normalisation des régions arabe et africaine. Enfin, Telecom Review a proposé d'organiser la prochaine réunion à Dubaï en décembre 2017.

Des véhicules autonomes ont pour la première fois transporté des passagers dans un lieu public au Royaume-Uni, au cours d'un test qui pourrait ouvrir la voie à l'introduction dans le pays de ce type de transports, considéré comme l'avenir de l'automobile.


Le véhicule à deux places a roulé dans une zone piétonne de Milton Keynes, commune au nord de Londres, dans le cadre d'un essai réalisé par l'entreprise Transport Systems Catapult (TCS), qui prévoit de déployer prochainement 40 voitures de ce type dans la ville.

Certes, le véhicule n'a roulé qu'à environ 8 km/h et ne s'est pas aventuré dans le flot de la circulation, mais le jour où les Britanniques verront des voitures sans chauffeur sur les routes "" n'est pas  si lointain "", affirme Neil Fulton, un responsable de TSC.

En guise de conducteur, la voiture utilise "" Selenium "", un logiciel développé par l'Institut de robotique de l'université d'Oxford et sa filiale Oxbotica. Aidé par des caméras et lasers, "" Selenium "" analyse en temps réel l'environnement extérieur pour calculer la trajectoire du véhicule.

Ce dispositif peut être intégré à "" tout ce qui bouge "": voitures, bus, chariots élévateurs, voiturettes de golf ou encore véhicules pour handicapés, a expliqué Ingmar Posner, de l'Institut de robotique.

Les voitures autonomes sont l'un des secteurs les plus en pointe dans la recherche automobile, les constructeurs rivalisant d'annonces pour présenter des voitures capables de se diriger toutes seules. Outre les constructeurs traditionnels, des géants de l'internet comme Alphabet (Google) sont également sur les rangs.

Samsung Electronics a annoncé qu'il dédommagerait ses fournisseurs touchés par sa décision d'abandonner la production de son smartphone phare Galaxy Note 7 pour cause de batteries explosives.


Le géant sud-coréen a annoncé il y a une semaine qu'il cessait la production du Note 7, après une opération de rappel désastreuse qui a vu les appareils proposés en remplacement de téléphones à risques prendre feu eux aussi.

Samsung a estimé que cette affaire coûterait environ 5,3 milliards de dollars sur trois trimestres, à compter de juillet.

La crise affecte aussi ses multiples fournisseurs qui produisent par exemple des modules de caméras ou des coques de protection, dont les pertes sont, elles, estimées à des sommes pouvant atteindre 1,7 milliard de dollars.

"" Nous allons dédommager nos fournisseurs pour les stocks restants de composants du Note 7 "", a dit le premier fabricant mondial de smartphones dans un communiqué. "" Nous sommes désolés de provoquer les inquiétudes de nos fournisseurs avec la fin du Galaxy Note 7. Nous allons procéder rapidement aux dédommagements pour minimiser leurs difficultés. ""

Samsung ne donne pas de chiffre, déclarant cependant que les compensations seraient calculées en fonction du volume des stocks de composants.

Compte tenu du poids de Samsung en Corée du Sud ‒ il représente 17% de son PIB ‒ la débâcle du Note 7 a des conséquences nationales.

La Banque centrale de Corée a expliqué avoir pris en compte ce fiasco, lorsqu'elle a ramené la semaine dernière les perspectives de croissance 2017 à 2,8% contre une prévision antérieure de 2,9%.

Les ventes de PC ont continué de baisser au troisième trimestre, le groupe chinois Lenovo conservant seulement de justesse sa place de numéro un mondial, selon des estimations publiées par deux cabinets de recherche.


IDC estime le nombre d'ordinateurs écoulés sur le trimestre, toutes marques confondues, à environ 68 millions, ce qui représenterait selon ses statistiques un recul de 3,9 pour cent sur un an. Gartner évoque pour sa part 68,9 millions d'unités vendues, pour une baisse évaluée à 5,7 pour cent sur un an.

Le marché du PC traverse une grave crise, depuis maintenant plusieurs années, cannibalisé par les smartphones devenus bien plus populaires auprès de nombreux consommateurs.

Si le premier fabricant mondial, Lenovo, souffre du ralentissement de son marché domestique et a encore vu ses ventes reculer ce trimestre, d'autres grands acteurs comme les américains HP Inc et Dell sont toutefois revenus à la croissance.

Dans ce contexte, Lenovo n'a conservé sa couronne que de justesse au troisième trimestre, avec 20,9 pour cent de part de marché contre 20,4 pour cent pour HP selon Gartner, et un écart encore plus faible, de 21,3 pour cent contre 21,2 pour cent, selon IDC.

Dell, en troisième position mondiale, est encore un peu trop loin pour les menacer : il émarge à 14,7 pour cent du marché selon Gartner, et 15,8 pour cent selon IDC.

Mikako Kitagawa, analyste chez Gartner, évoque "" deux problèmes fondamentaux "" pour expliquer la nouvelle baisse des ventes mondiales au troisième trimestre : "" l'extension de la durée de vie des ordinateurs causée par un excès d'appareils chez les consommateurs, et une demande faible sur les marchés émergents "".

Sur les marchés occidentaux matures, "" la majorité des consommateurs possède, et utilise, au moins trois sortes d'appareils différents "", parmi lesquels le PC "" n'a pas une haute priorité "", explique-t-elle ; les consommateurs "" ne ressentent pas le besoin de changer de PC aussi souvent qu'avant. Certains pourraient même décider de ne plus jamais en changer. "" Quant aux consommateurs des pays émergents, ils "" utilisent principalement des smartphones et des tablettes pour leurs besoins informatiques "", ajoute-t-elle.

Loren Loverde, employée chez IDC, évoque toutefois "" des améliorations sur le marché "", y voyant entre autres les résultats des efforts des fabricants pour tenter de convaincre les consommateurs de racheter un ordinateur en renouvelant leur gamme de produits et en mettant à profit les possibilités offertes par de nouveaux processeurs et systèmes d'exploitation.

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