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Le PDG de l'opérateur français de télécommunications Orange, Stéphane Richard, a indiqué viser des acquisitions à l'étranger, notamment en Afrique, pour tirer parti des opportunités de la crise ces prochains mois.

« Ces dernières années, Orange a surtout fait de la croissance organique. Nous devons être plus offensifs. Une crise crée des problèmes mais provoque aussi des opportunités. Orange doit se mettre dans l'état d'esprit de saisir ces opportunités », a déclaré Richard.

Il a précisé voir ces opportunités « dans les télécoms à l'international, en particulier en Afrique », mais aussi dans « la cybersécurité ou la transformation digitale des entreprises ou même sur de nouveaux métiers, comme la santé, dans lesquels nous pourrions plus nous développer ».

« Orange Business Services a déjà développé un pôle santé. La crise a montré l'importance de la médecine à distance, un domaine promis à un développement rapide. Nous sommes prêts à étudier toutes les opportunités, que ce soient des rapprochements avec des acteurs de la santé ou des partenariats », a déclaré Richard.

« Cela pourrait faire sens pour Orange d'avoir une assise géographique africaine plus importante qu'aujourd'hui et d'être présent dans les grandes économies africaines que sont le Nigeria et l'Afrique du Sud », a-t-il précisé.

Richard a assuré ne pas vouloir aller « dans un nouveau pays européen par le biais d'une acquisition ». « Nous sommes attentifs, en revanche, à ce qui se passe dans les pays où nous sommes déjà présents, notamment la Roumanie et l'Espagne ».

Interrogé sur l'absence de grosse acquisition menée par Orange dans les télécoms ces dernières années, il s'est dit « assez content » de ne pas avoir « lancé d'offensive sur Telecom Italia ».

« Le problème des grosses acquisitions, c'est que souvent, cela se termine par un gros désastre », a-t-il affirmé.

« Orange va toutefois examiner activement les opportunités de croissance externe, petites ou transformatrices. Dans nos métiers, il y a une question de taille critique. Même les gros opérateurs européens sont des nains à l'échelle mondiale », a-t-il poursuivi.

« On est passé en quelques années du Top 5 au Top 15 dans l'industrie mondiale. Si l'on reste comme ça, on jouera en deuxième division dans quelques années. Mais on ne fera d'opération que si cela apporte de la valeur à nos actionnaires », a indiqué le PDG, soulignant avoir en tête « plutôt un calendrier de quelques mois que de quelques années » pour passer à l'action.

 

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